Il y a un an jour pour jour je quittais le Manitoba. Ça faisait près de deux ans et demi que j'y vivais. Je n'étais même pas triste de partir!
C'est sûr que c'était difficile de laisser pleins d'amis derrière moi. Des gens avec qui j'avais vécu pleins de trucs et qui allait devenir de simple relations messenger. Si troublant de partir en ne sachant pas si j'allais revoir ces personnes un jour...
Je ne suis pas et ne serai jamais une très bonne porte-parole pour le Manitoba, surtout pour la communauté francophone. Jamais en deux ans et demi je ne m'y suis sentie totalement chez-moi. Je ne détestais pas car sinon je serais partie bien avant, mais je n'aimais pas non plus vivre dans cette partie du Canada. Et la communauté franco-manitobaine est tellement fermée sur elle-même, parfois même à la limite du rascisme surtout envers les Québécois.
Ce sont les amis qui ont fait que je suis restée si longtemps. Et du plaisir j'en ai eu. Il ne faut pas croire que j'étais super malheureuse! Mais vient un temps où les amis ne suffisait plus. Il a fallut que je sorte de là, j'étais en train de capoter.
J'ai fait quelque chose de fou. J'ai tout sacré là. Tout. En ne sachant absoluement pas ce qui m'attendais au bout de cette décision. Je n'en pouvais plus, rien ne débouchait, il fallait que je fasse bouger les choses coûte que coûte. J'ai donné ma démission à ma boss, j'ai donné mes meubles, mes assiettes, ma télé, tout ce que j'avais que je ne voulais pas amener avec moi.
Je suis retournée au Saguenay pleine d'espoir. Je voulais tellement y rester ou à tout le moins resté au Québec. J'ai vite déchantée. J'ai dû passer au plan B qui ne me disait rien du tout...
C'est l'Alberta qui m'a appelée. J'avais le choix entre un bled perdu en Nouvelle-Écosse et la province la plus riche du pays. J'ai hésitée. Oui je sais je suis bizarre. J'ai surtout hésité parce qu'à quelque part j'avais l'impression d'avoir raté mon coup en ne restant pas au Québec.
Et puis comme c'est presque toujours le cas avec moi, c'est ma tête qui a gagné et non mon coeur. La chose la plus rationnelle était de partir là où il y avait des emplois intéressants et assez payant pour bien vivre.
Il y a un an jour pour jour je quittais le Manitoba. Ça faisait presque deux ans et demi que j'y vivais. Je n'étais même pas triste de partir!
Je ne regrette pas du tout ma décision...
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